Créé en 1861 au Théâtre Municipal de Rio de Janeiro
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Leonora
Comte Orlando, père de Léonore
Henrique, Mari de Léonore (présumé mort)
Fernando, Futur mari de Léonore
Ignez, Dame de compagnie de Léonore
Raymundo, Serviteur du Comte
Un page
Roberto
L'action se passe dans le château du Comte Orlando, au temps de la première croisade.
Premier acte
Scène 1 : dans un hall du château
Des hommes et femmes nobles et des villageois
célèbrent le prochain mariage de Leonora et Fernando (viva
Fernando). Un page dit à l'assemblée que malgré leur
allégresse, Raymond va bientôt arriver et leur raconter une
terrible histoire. Tout le monde est curieux, se demandant de
quoi il peut s'agir. Raymond entre et dans son air "c'était
une nuit noire" (Era noite alta), il raconte qu'en
une horrible nuit noire, alors qu'il était assis à la porte de
sa maison, il entendit une étrange voix appelant Leonora.
Quand il leva les yeux il mourut presque de peur. Il vit le
fantôme d'un Chevalier, habillé en armure complète, regardant
le château et murmurant le nom de Leonora. Quand l'assemblée
demande l'identité de l'étrange Chevalier, Raymond explique
qu'il est trop vieux, que sa vision est trop faible pour être
sûre, mais qu'il pense que c'était le fantôme du neveu du
Comte, Henrique, qui était présumé mort dans la bataille de
Zion. La cour commente sur le fait que Leonora ne peut pas se
marier à un autre si par chance Henrique est vraiment vivant.
Raymond dit que d'un autre côté, si c'est réellement le
fantôme de Henrique, alors il faut s'attendre à un terrible
désastre.
Soudain un étrange Chevalier entre dans la pièce habillé en
armure complète. C'est lui. La cour se demande quel est cette
étrange personnage, dont le visage est caché par son casque. Le
Chevalier leur jette un sort à tous, et plus spécialement à
Leonora, qu'il accuse d'avoir rompu les liens d'un amour
éternel. Quand il jure de se venger, la cour assume que le
Chevalier est le fantôme de Henrique, et se retire apeurée.
Scène 2 : Dans la chambre de Leonora dans le
château.
Fernando a escorté Leonora à la fête. Fernando réalise que
Leonora est troublée, et dans l'air "dans un sommeil
calme" (Em sono placido), elle lui parle d'un rêve
constant qui commence doucement puis se transforme en cauchemar
quant un Chevalier fantôme lève une main menaçante contre
elle. Fernando essaye de la convaincre qu'il s'agit seulement
d'un mauvais rève, mais elle recule soudain, horrifiée, voyant
quelque part dans la pièce la terrible partie apparition de ses
rèves. Fernando arrive à la calmer, suggérant que c'est une
hallucination. Ils entendent le choeur qui chante "Longue
vie à Leonora et Fernando". Ils se promettent mutuellement
un amour éternel, et rejoignent les hommes et les femmes qui
sont venus les saluer.
Soudain le Chevalier apparaît de nouveau à la porte du hall.
Tous se reculent effrayés, alors que le Chevalier explique qu'il
est revenu de la Terre Sainte et a juré de ne révélé son
identité à personne. Fernando lui offre une coupe de vin dans
un geste d'hospitalité, mais le Chevalier la rejette et dit
qu'il est venu seulement pour se venger. Il dit qu'il y a
longtemps deux enfants s'étaient jurés un amour éternel, et
qu'après que l'église les ait unifiés, l'homme fut appelé par
le devoir de se battre en Terre Sainte. Là il fut capturé par
l'ennemi, mais bravement réussit à s'échapper et à retourner
chez lui, où il découvrit sa bien-aimée dans les bras d'un
autre. Léonora est alors sur le point de s'évanouir. Tout le
monde est touché par cette histoire. Le Chevalier prend un ruban
bleu, disant qu'il lui avait été donné par celle qui lui avait
promis un amour éternel. Il jette le ruban au pied de Leonor.
Elle s'évanouit, Fernando et les nobles sortent leur sabres et
expulsent le Chevalier.
Deuxième acte
Dans le jardin des château
L'étrange Chevalier entre avec son serviteur, à qui il
dit de l'attendre à un certain endroit. Quand le serviteur
ressort, le Chevalier chante son amour pour Leonora et sa soif de
revanche "elle m'a tellement manqué" (Oh, sim
sofri crueis saudades). En entendant les pas de quelqu'un
qui s'approche, il se cache derrière les buissons.
Leonora et Fernando entrent. Fernando insiste pour qu'ils aillent
dans le château mais Leonora hésite. Le Chevalier ressort de sa
cachette et défie Fernando en duel. Leonora s'évanouit et le
Chevalier soudain l'enlève, poursuivi par Fernando. Les nobles,
qui ont cherché l'étrange Chevalier, rentrent, suivis par le
Comte. Leonora revient en courant et dit à son père que le
Chevalier a tué Fernando. Alors, folle de douleur, elle imagine
que son père, le Comte, est le Chevalier masqué, et lui demande
miséricorde. Le choeur commente qu'elle semble avoir perdu
l'esprit.
Troisième acte
Scène 1 : un petit jardin devant la chapelle du château
Les nobles sortent de la chapelle pour rechercher le mystérieux
Chevalier et le tuer. Après qu'il soient sortis le compte
Orlando rentre. Dans son air "A toi Fernando que j'ai
adopté comme mon fils (Tu Fernando que adotei por filho),
il réfléchit au fait que Fernando l'a trahit, et que Henrique,
qui est mort au combat, était un véritable gentleman. Il
évoque l'étrange Chevalier qui a dû apparaître pour accuser
Leonora et Fernando de leur disgrâce. Les nobles rentrent et
disent au Comte qu'ils ont emporté le corps de Fernando à la
chapelle. Il demande s'ils ont trouvé le meurtrier, et quand il
réplique que leur quête a été vaine, il promet de les emmener
dans leur recherche.
Scène 2 : La chambre Leonora
Inez essaye de convaincre une Leonora perturbée d'aller au lit
et de dormir un peu, mais Leonora imagine qu'elle voit son mari
présumé mort. Dans son air "Henrique, Henrique"
elle se souvient de leur amour. Quand la pendule sonne minuit,
elle demande à Fernando de venir, et dit à Inez que Fernando
est sur le point d'entrer. Inez est perturbée, et quand Leonora
entend des pas qui s'approchent elle se précipite vers la porte
en appelant Fernando. Henrique entre, sabre en main. Leonora
l'embrasse et l'appelle Fernando. Il la repousse violemment.
Finalement elle le reconnaît. Inez et Leonora s'embrasse
terrorisées. Henrique ferme la porte et les fenêtres et accuse
Leonora de trahison et de cruauté. Elle explique qu'elle a en
vain essayé de mourir quand elle a appris qu'il était mort à
Zion. Mais, explique-t-elle, le temps avait guéri son coeur
blessé et elle était devenu amoureuse de nouveau. En furie,
Henrique demande qu'elle s'agenouille devant lui et demande la
miséricorde divine. Elle est prête à le faire, mais soudain se
ravise et lui dit qu'elle refuse de s'agenouiller devant
quiconque. Dans son air "Toi qui à moi, depuis
l'enfance" (Tu que a mim desde criança), elle lui
rappelle leur amour depuis l'enfance.
Henrique la repousse, et comme elle continue de déclarer son amour pour lui, sa fureur augmente. Inez court à la fenêtre et essaie de demander de l'aide mais alors que le Comte et ses soldats entrent, Henrique poignarde Leonora. Le Comte sort son sabre et frappe Henrique. Il reconnaît ensuite sa victime et essaye de l'aider à se lever. Henrique, mourant, demande pardon pour son amour aveugle, tandis que Leonora lui demande de la pardonner. Ils se pardonnent mutuellement dans leur dernier soupir, alors que le Comte commente sur le destin fatal qui a réuni ses enfants.
Le livret de la nuit au château est basée sur une traduction en Portugais des poèmes de Castilho par Fernandes dos Reis. Le poème, une histoire d' horreur gothique en quatre chants, faire ressortir les aspects mélodramatiques et surnaturels de l'histoire. Dans le poème, Inès est une héroïne, et Leonora sa soignante; dans l'opéra les noms sont inversés, Leonor devient héroïne et Inès sa dame de compagnie. Adolfo dans le poème devient Fernando dans l'opéra.
Pour suivre les conventions de l'opéra, le livrettiste a inventé le caractère du serviteur du Comte, Raymond, dont la fonction est de décrire dans son air la première apparition du mystérieux Chevalier. Dans le poème le Chevalier apparaît pour la première fois, non vu mais seulement entendu, dans le clocher du château du Comte, envoyant de terribles avertissements pendant la fête pré-nuptiale. Un page est envoyé pour enquêter, et c'est le page dit au Comte que la voix du mystérieux Chevalier sonne un peu comme celle de Henrique. Le Chevalier n'apparaît pas dans la fête dans le poème, mais fait sa première apparition dans les bois quand il tue Adolfo.
Dans le poème Inès et Leonor ont une longue scène dans laquelle Inès dit à leonora son amour pour Henrique. Puis après que la servante se soit éloignée, Henrique confronte Inès. Il n'y a pas de réconciliation dans le poème, entre Henrique et Inès. Il la tue, tout le monde s'enfuit horrifié, le Comte devient fou, le château est abandonné. C'est la mort d'une dynastie, et une silhouette solitaire se promène dans le château abandonné, maintenant recouvert de végétation. Est-ce l'ombre Henrique, mort ou vivant ?
Le livret met en valeur les conventions chevaleresque. La scène entre Leonor, Fernando et Henrique qui clôture le premier acte n'a pas d'équivalent dans le poème. La scène qui ouvre l'acte deux, l'air de Henrique, est adaptée très librement du début du chant numéro quatre dans le poème, qui a lieu après la rencontre de Henrique avec Inès, quand il décide de ce qu'il doit faire. Le rôle du Comte est également plus étendu. Son air dans le troisième acte, scène un est une invention du librettiste, et la fin de l'histoire, comme indiqué ci-dessus, est très différente.
A. Carlos Gomes
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